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Fait le 15/11/2020 • Aya B.

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Analyse linéaire de Automne malade

Apollinaire est un poète du XXème siècle. Il a publié Alcools en 1913 et Calligrammes. Automne malade est un poème faisant partie du cycle d’Annie.

Questions possibles à l'oral du bac

Source: https://commentairecompose.fr/automne-malade/

Vers 1 : « Automne malade et adoré »

Ce vers est un octosyllabe. Ce est donc un vers classique, ce qui est contraire à Apollinaire qui adopte la modernité poétique.
L’apostrophe faite à l’Automne fait référence à l’importance de cette saison auprès d’Apollinaire.
Dans ce vers il s’agit également d’une personnification : l’Automne est comparé à une personne malade qu’Apollinaire adore.

Vers 2 : « Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies »

Ce vers a 11 syllabes. Encore une fois, Apollinaire montre une volonté de modernité.
Guillaume Apollinaire refait ici une personnification : l’Automne est encore comparé à une personne qui « mourras » quand « l’ouragan soufflera ». Le « Tu » au début du vers désigne en effet l’automne. L’allitération en R crée une vibration qui nous fait entendre le bruit que fait l’ouragan.

Vers 3, 4 : « Quand il aura neigé / Dans les vergers »

Ce couple de vers est la suite des vers 1 et 2. Le premier vers est un hexasyllabe et le deuxième est un quadrisyllabe.
Apollinaire souligne ici une disparition de la nature et donc une prise de dessus de la modernité et de l’urbain sur la nature, le rural.
Dans ce vers, le poète parle de l’hiver contrairement aux vers précédents qui concernent l’Automne. Cependant ce vers est aussi en relation avec l’automne car « Tu mourras […]/ Quand il aura neigé / Dans les vergers.

Vers 5, 6 : « Pauvre automne / Meurs en blancheur et en richesse »

Le premier vers est un quadrisyllabe tandis que le deuxième vers est un nanosyllabe (nombre de syllabes impair). Encore une fois, Apollinaire passe du classique au moderne.
Cette fois-ci, l’automne mourant signifie une apparition de l’urbain et la disparition des campagnes et de la nature.

Vers 7, 8, 9 : « De neige et de fruits mûrs / Au fond du ciel / Des éperviers planent »

Le vers 7 contient 6 syllabes, le vers 8 en contient 4 est le 9ème est un hexasyllabe aussi.
Dans le vers 7, il y a une antithèse : « neige », « fruits mûrs ».
Les éperviers qui planent signifie mauvaise augure.

Vers 10, 11 : « Sur les nixes nicettes au cheveux verts et naines / qui n’ont jamais aimé »

Le vers 10 est un vers à 13 syllabes — ce qui n’est pas commun en poésie — et le deuxième est un hexasyllabes — comme la plupart d’autres vers de ce poème.
Les « nixes nicettes » sont des femmes cruelles légendaires. Elles signifient la mélancolie dans ce poème. Apollinaire est donc malheureux ; « qui n’ont jamais aimé » nous permet de supposer que ce poème exprime une déception amoureuse. En effet, Automne malade fait partie du cycle d’Annie ; Apollinaire est malheureux de l’absence d’Annie.

Vers 12, 13 : « Aux lisières lointaines / les cerfs ont bramé »

Apollinaire refait ici une transition du classique au moderne — hexasyllabe-quintasyllabe — .
Le passé composé utilisé dans le vers 13 met en avant l’aspect achevé de l’action ; le brame des cerfs a eu lieu à la fin de l’été et marque le début de l’automne.
L’assonance en « é » et les allitérations en « r » suggèrent la longueur du brame des cerfs telle une plainte.

Vers 14, 15, 16, 17 : « Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs / Les fruits tombant sans qu’on les cueille / Le vent et la forêt qui pleurent / Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille »

Tout d’abord, il y a une alternance d’alexandrins et d’octosyllabes en rimes croisées.
Apollinaire a également recours à des pronoms personnels qui marquent une intimité entre lui et l’Auomne (« je » et « tu »).
De plus, il y a une répétition du mot « j’aime », déclaration d’amour qu’Apollinaire n’hésite pas à accentuer par l’apostrophe « ô ». Il y a dans le vers 17 un sentiment de mélancolie comme dans tout le texte. Elle est mise en avant par la métaphore larmes-feuilles : « Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille ».

Vers 18 à 23 : « Les feuilles / Qu’on foule / Un train / Qui roule / La Vie / S’écoule »

Cette dernière strophe est présentée comme un alexandrin découpé en 6 fois 2 syllabes.
La chute des feuilles y est montrée comme dans un calligramme qui nous faire voir le balancement d’une feuille tombante.
Les allitérations en « l », « f » et « y » nous font écouter les feuilles et les assonances en « eu » et « ou » nous rappellent le vent et les pleurs.
Pour le poète, l’automne est une saison à laquelle on ne prête pas attention : « qu’on foule », « sans qu’on les cueille (dans la strophe précédente ». En effet l’automne permet à Apollinaire d’évoquer métaphoriquement sa douleur d’incompréhension, son malheur d’être rejeté, sa déception amoureuse. Il se sent ignoré comme l’automne.
De plus dans cette strophe le pronom indéfini « on » laisse place à « un » puis à « la vie ». Cette fuite du temps se clôt dans ce dernier vers comme conclusion. Le poète constate mais étant impuissant, il ne peut rien faire.
Il y a dans la strophe un élément de modernité, contrairement au reste du poème où l’on ne trouve que la nature : « un train / qui roule »



Conclusion Dans ce poème, Automne malade, Apollinaire décrit un automne qui laisse sa place à l’hiver. Il y partage ses émotions. Bien que traitant un thème traditionnel de la poésie, l’automne, ce poème en vers libre est moderne dans sa forme.

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